Mythes no.1| Le « second souffle » existe-t-il réellement?

Mythes no.1| Le « second souffle » existe-t-il réellement?

Depuis la nuit des temps, l’homme et les légendes se côtoient. Des histoires abracadabrantes qui forment nos pensées et qui dirigent, malgré nous, nos actions. Certaines d’entre elles s’estompent, certaines d’entre elles persistent. Voyons, ensemble, quelques mythes en lien avec l’entraînement physique.

Le second souffle est une expression utilisée fréquemment par les gens faisant un entraînement aérobique comme la course, le vélo, etc. Mais est-ce vraiment un second souffle? En fait, l’exercice physique demande beaucoup d’adaptation à notre corps : s’adapter aux multiples chocs, s’adapter à la douleur engendrée par un effort soutenu ou s’adapter au stress de la performance par exemple.

Prenons en considération que lors de l’exercice physique, le corps sécrète plusieurs composés chimiques qui peuvent nous donner l’impression de bien-être ou d’avoir un second souffle. La sérotonine par exemple est un neurotransmetteur contenu dans certains aliments comme la banane, le lait, la dinde. Lorsqu’elle est apportée au cerveau, elle sert, entre autres à, réguler la température du corps, diminuer l’anxiété, améliorer le contrôle moteur et contrôler l’humeur. La concentration de sérotonine augmente considérablement lors de l’activité physique et ainsi pourrait provoquer une sensation de bien-être ou « second souffle » pendant celle-ci.

Même chose pour l’endorphine qui, lorsque sécrétée naturellement, s’apparente à l’effet de la morphine qui a une action analgésique dans le corps. Elle aide donc à contrôler la douleur. Il serait bien logique de penser que le second souffle qui apparaît souvent après plus de 30 minutes d’effort soutenu pourrait être dû par la sécrétion de composés chimiques.

En bref, le « second souffle » est en réalité une combinaison d’adaptation dans le corps accompagnée de l’effet des composés chimiques dans l’organisme. N’oubliez pas de bien vous réchauffer, et de laisser la chance à votre corps de s’adapter. Peu importe la façon dont se produit ce célèbre « second souffle », il est toujours le bienvenu!

 

Marie-Ève Claveau, enseignante en Techniques de physiothérapie au Cégep de Chicoutimi