Mythe no.4 | Techniques de course

Mythe no.4 | Techniques de course

Lors d’un triathlon, l’homme ou la femme qui y participe se doit de posséder des capacités physiques et respiratoires, faire preuve d’une faculté d’adaptation. Il est impératif que le corps soit bien entraîné, pour prévenir et minimiser toute forme de blessure. La natation et le vélo sont des sports qui demandent de grandes habiletés physiques, mais se distinguent de la course, car cette dernière est un sport d’impact. Tout sport d’impact, qui comporte des stress mécaniques, augmente les risques de blessure et, par le fait même, les chances d’abandon.

Le stress mécanique de la course est produit par le choc au sol. Le sol reçoit l’impact, l’absorbe en partie, dépendamment du type de sol, et le redistribue. Le corps va réagir selon des comportements biomécaniques de modération d’impact. Le tout devrait permettre à notre coureur de prévenir les blessures. Mais, qu’en est-il lorsque la quantité de stress mécanique imposé au corps est plus grande que sa capacité d’adaptation? Force est de constater que notre coureur s’en sortira avec une blessure. Une tendinite du tendon d’Achille, une fracture de stress, une fasciite ou encore une périostite. Comment pouvons-nous prévenir un tel stress sur nos structures pour diminuer le risque de blessure?

La réponse n’est pas si simple, plusieurs éléments rentrent en ligne de compte. Des chaussures plus adaptées à notre course, un type d’entraînement plus progressif, une course sur une surface plus absorbante. L’un des critères le plus accessible est de changer notre patron de course. Un patron de course plus sécuritaire qui nous permettra de diminuer l’impact au sol et de diminuer le risque de blessure.

Le patron de course sécuritaire est une technique efficace non seulement pour prévenir les blessures, mais il est également d’un coût énergétique minimal. En voici les grandes lignes.

  1. Mise en charge au sol près du centre de gravité. 2. Pose du pied au sol, mi-pied. 3. Diminuer le temps de contact au sol. 4. Diminuer votre déplacement vertical. 5. Diminuer le travail des musculaires inutiles, mouvement pendulaire membre supérieur, rotation du tronc. 6. Fréquence des pas légèrement augmentée au-dessus de 170 pas/min., idéalement environ 180 pas/min.

Dans les faits, courir avec des enjambées moins grandes, mais en plus grand nombre, diminuer les déplacements verticaux, tout cela permet à notre coureur d’augmenter son rendement énergétique, de diminuer son stress mécanique et l’aide à prévenir les risques de blessure.

Sur ce, bonne course!!!

 

Gaëlle Gaudreault, enseignante en Techniques de physiothérapie au Cégep de Chicoutimi