À la découverte de Faustine Salphati

Témoignage d’une étudiante internationale

À la découverte de Faustine Salphati

Salut ! Je suis Faustine et je suis en troisième année en technique de Soins infirmiers. Je suis venue au Canada après avoir eu mon baccalauréat scientifique. J’ai eu la chance de venir avec mes parents et de visiter un peu le pays avant d’arriver à Chicoutimi. Mais, une fois-là, je ne connaissais personne à part Manon Lapierre et Marjorie Bilodeau que je ne n’avais encore jamais vu mais avec qui nous avions beaucoup échangé avant. Dès le début, Manon m’a accueillie et m’a tout de suite expliqué le déroulement des premières semaines, elle m’a indiqué où aller pour récupérer les clefs de ma chambre en résidence. Bref, elle a tout fait pour me mettre à l’aise dès le début ! La première semaine est celle d’intégration avec uniquement les étudiants internationaux. Nous étions nombreux, certains en petits groupes d’amis, mais pour la plupart, nous étions seuls. Pour faciliter l’intégration de tout le monde, aider à faire des rencontres, le Cégep a organisé plusieurs sorties comme un rallye, permettant de découvrir la ville, ou encore une sortie au zoo dans lequel on a pu voir des rennes typiques du Canada. Pour la dernière soirée de cette semaine d’intégration, le Cégep avait organisé une soirée cinéma en plein air, des activités extérieures comme des trampolines, des machines à pop-corn, des glaces, des food-trucks, etc. Tout pour finir sur une bonne note avant d’attaquer la session. Toutes ces sorties nous ont permis de faire connaissance et de créer de nouveaux groupes.

 

La vie en général à Chicoutimi ressemble un peu à celle qu’on a en France. La ville est grande, le centre-ville un peu moins, mais l’avantage c’est que tout est proche du Cégep. Au boulevard Talbot, on trouve plusieurs magasins pour faire les courses, une galerie marchande, la « Place du Royaume » avec plusieurs magasins, des fastfoods et des bars pour sortir bien sûr ! Pas loin de là, il y a un parc où l’on peut se balader l’été et où l’on peut faire du patin à glace l’hiver, en plein air, car le chemin se transforme en glace.

 

Sur la rue Racine, qui est de l’autre côté du Cégep, on trouve plusieurs restaurants et d’autres magasins. Vers cette rue, il y a aussi le Vieux-Port de Chicoutimi, bien qu’il n’y ait pas de bateaux, où on peut se promener et qui longe la rivière. Il y a aussi de grandes pelouses où on peut se poser et en profiter pour « chiller » l’été.  De temps en temps, Manon et le Cégep organisent des sorties randonnées ou autres pour nous faire visiter et nous faire faire des activités un peu plus locales. En décembre, il y a un petit marché de Noël, à la « Place du citoyen » dans la rue Racine, qui présente des produits locaux principalement comme le fameux sirop d’érable dans sa cabine à sucre. Chicoutimi est quand même bien placée, car Québec n’est qu’à deux heures de route et Montréal à cinq heures et il y a des bus qui font le trajet ce qui permet d’aller visiter pendant la mi-session.

 

La vie au Cégep ressemble un peu à celle des films et séries. Des casiers un peu partout, des étudiants qui, pour la plupart, vont en cours avec leurs cahiers dans les mains et pas avec un gros sac. Au rez-de-chaussée, il y a une grande cafétéria avec de nombreux choix de repas et de nombreuses places, des canapés, une table de billard, etc. Bref, tout ce qu’il faut pour profiter de la pause du midi ou encore pour faire des travaux de groupes dans la journée ! Si on préfère un endroit plus calme, on peut aussi aller dans la grande bibliothèque qui a plusieurs étages.

 

En ce qui concerne les cours, toute la théorie ressemble à ceux du lycée. L’enseignant fait sa présentation, on prend des notes, mais contrairement au système français, on peut retrouver le PowerPoint sur Omnivox, le site du Cégep qui ressemble à Pronote. Pour toute la pratique des programmes techniques, le Cégep dispose de matériel varié, des mannequins, des salles spécilaisées, des cuisines, etc. On a de nombreuses heures de pratique ce qui nous permet d’appliquer et de visualiser directement ce qu’on apprend. C’est très enrichissant ! Ici, les enseignants sont géniaux, ils sont beaucoup plus disponibles qu’en France, on peut leur parler beaucoup plus facilement, poser toutes les questions que l’on veut, aussi bien en cours que durant leurs temps libres. Ils sont très abordables, rigolent avec nous et s’adaptent à l’ambiance de classe tout en gardant leur sérieux ce qui permet d’avancer dans le programme. Je trouve que l’enseignement est vraiment mieux ici qu’en France tant dans la méthode autant qu’au niveau de l’approche avec les professeurs.

 

Étant en technique de Soins infirmiers, j’ai de nombreuses pratiques pour m’entrainer avant d’aller en stage. Afin de mieux nous préparer à notre futur métier, le Cégep a investi pour créer un mini hôpital. On l’appelle le CISS : Centre interdisciplinaire de simulations de santé. Dans l’une des ailes du Cégep, une partie d’un étage est aménagé avec trois chambres, des postes infirmiers, des meubles, des lits, énormément de matériel d’hôpital et des mannequins haute-fidélité qui interagissent avec nous. Ils peuvent parler, cligner des yeux, on les entend respirer et même tousser, on peut leur faire de vrais soins comme sur un vrai patient. C’est vraiment incroyable, ça paraît vraiment réel et en même temps ça nous permet d’apprendre énormément. On peut tester des choses, voir comment une situation évolue dans tel ou tel cas et le tout sans mettre de patients en danger. C’est vraiment formateur et on se sent mieux préparé pour aller en stage.

 

Le Cégep propose aussi de l’aide pour les cours notamment en français. Il y a plusieurs centres d’aide comme le SARAH ou le CAF : le Centre d’aide en français qui permettent aux étudiants en difficultés de s’améliorer et d’accumuler quelques points pour valider le cours de français. J’ai été sollicitée par mon enseignante pour être tutrice du CAF et j’ai adoré cette expérience. Le CAF se divise en trois groupes : la rédaction, la compréhension de texte et la grammaire. Étant en rédaction, je devais aider deux élèves à analyser un texte, faire ressortir les figures de style, les procédés littéraires et à faire une rédaction complète. J’avais une enseignante qui, chaque semaine, effectuait le travail avec nous et nous guidait dans l’enseignement qu’on devait leur donner. C’était vraiment enrichissant aussi bien pour eux que pour moi. Dans un réel échange, nous avons appris les uns des autres en comprenant les erreurs et en les corrigeant. Le fait d’être entre étudiants est beaucoup moins stressant, ils ne se sentaient pas jugés et donc osaient poser leurs questions. Les voir progresser et faire de moins en moins d’erreurs était valorisant et gratifiant.

 

Le Cégep de Chicoutimi dispose de nombreux avantages, de nombreux programmes et surtout d’un excellent suivi avec Manon, par exemple, sur qui on peut toujours compter, peu importe le problème, et c’est rassurant quand on est étranger loin des siens. Pour ma part, j’ai ma petite vie québécoise avec mes amis en résidence et je suis fière d’avoir eu le courage de venir étudier ici et de vivre toutes ces belles expériences.

 

Faustine Salphati