Mise à jour de l’imagerie 3D en Technologie forestière
PROGRÈS-DIMANCHE | 26 février 2017
L’imagerie en trois dimensions fait maintenant partie du coffre à outils courant des technologues oeuvrant dans le secteur de la foresterie.
C’est pourquoi le Département de foresterie du Cégep de Chicoutimi vient de compléter une mise à niveau dans le domaine en se dotant d’une classe de 27 postes de travail permettant de visualiser les plus fins détails du couvert forestier régional.
Maxim Maltais, professeur en Technologie forestière explique que, depuis plusieurs années déjà, l’industrie forestière fait appel à des photographies aériennes pour caractériser le territoire. Il est possible ainsi de différencier les différentes espèces d’arbres, leur stratification, leur hauteur ainsi que leur emplacement selon la topographie du sol. En exagérant un peu, il est presque possible de compter chacune des tiges sur un territoire donné. « L’information existait en format cartographie. On possède l’image réelle prise à partir d’aéronefs utilisant des caméras multispectrales très spécialisées. La qualité d’images est présente. On est capables de retrouver tous les détails avec l’utilisation du logiciel Pureview », explique M. Maltais.
L’utilisation de l’imagerie 3D en foresterie permet de pallier à un certain manque de main-d’oeuvre, qui, autrefois, devait explorer le terrain avec les difficultés que constitue cette démarche.
Avec l’investissement réalisé par le Cégep, M. Maltais affirme que l’institution est en mesure d’offrir une formation qui s’approche le plus possible des technologies utilisées par l’industrie forestière et à ses exigences. M. Maltais a souligné la collaboration de Saguenay ainsi que du ministère des Ressources naturelles, qui ont fourni de photographies réalisées en 2016.
Invité à faire le point sur les inscriptions au sein du Département de foresterie, M. Maltais affirme qu’une remontée des effectifs est constatée avec le recrutement d’une vingtaine d’étudiants cette année, comparativement à des cohortes de cinq ou six certaines années, ce qui est relativement bon, selon lui, compte tenu des informations circulant autour de la performance de l’industrie et ses difficultés.
« On constate une petite hausse au niveau de l’intérêt des jeunes. Il y a de l’embauche. Des employeurs comme l’industrie et le ministère nous appellent et viennent nous voir pour recruter, mais nous n’avons souvent rien à leur offrir ».
Le département compte présentement cinq professeurs et un technologue. Parmi eux, trois de sexe féminin.