
Bibliothèque vivante
Une bibliothèque où les livres racontent eux-mêmes leur histoire
Le 25 avril 2025, le Cégep de Chicoutimi a inauguré sa première Bibliothèque vivante, espace d’écoute et de partage avec le programme de Soins infirmiers. De 8h00 à 12h30, les participants ont pu avoir droit à trois lectures de 30 minutes au B-2000 de l’Espace Réussite.
Dans ce concept de Bibliothèque vivante, les livres sont des humains issus de tous les milieux qui donnent accès aux participants à un chapitre de leur vie, de manière intime, en petits groupes. Les histoires sont variées, parfois taboues ou sensibles, mais toujours profondément humaines.
45 étudiant.e.s, 14 personnes invitées, 11 livres humains et 15 bénévoles, ont unis leur détermination et leur esprit innovant pour mettre sur pied cette expérience enrichissante qui permet d’humaniser davantage la pédagogie et qui s’inscrit dans une démarche d’ouverture sur l’inclusion et la diversité.
De toutes ces personnes, c’est Nancy Vaillancourt, enseignante en Soins infirmiers, qu’il faut remercier pour avoir instigué ce projet. Nous lui avons posé quelques questions afin qu’elle nous explique la genèse de l’activité.

Crédit photo : Nancy Vaillancourt
D’où t’est venue l’inspiration pour cette activité?
Lors d’une mobilité en Belgique au collège Henalux à Namur, j’ai pu participer à une activité du même type. Par la suite, je me suis informée sur le concept de Human Library du Danemark et ai réfléchi à une façon de l’adapter à notre cégep!
Selon toi, quels sont les avantages de la Bibliothèque vivante dans un cégep? Pour les étudiant.es, employé.es, etc.?
Pour les étudiant.es, ça permet de prendre contact avec l’humain, ça aide dans l’atteinte de plusieurs compétences, ça favorise le contact humain et ça diminue les préjugés. C’est un temps d’arrêt pour aller à la rencontre de l’autre, dans la bienveillance, le respect. Ça nous permet de déconstruire des préjugés, de ne pas « juger un livre à sa couverture » et ça donne une fenêtre sur la discussion de sujets tabous ou que l’on n’ose pas aborder librement.
Comment as-tu fait le choix des livres?
J’ai fait des recherches selon certains grands thèmes: sexualité, santé mentale, traumatismes, violence, résilience, guerre, santé physique. J’ai ensuite discuté avec mon entourage tout en faisant appel à des organismes afin de pouvoir identifier des personnes qui auraient le goût et qui seraient ouvertes à donner accès à un chapitre de leur vie.
Qu’est-ce que tu retiens de cette première édition?
C’est une activité nécessaire, humaine et rassembleuse que les gens ont appréciée. Après l’activité, on prend conscience que nous avons vécu, ensemble, un moment de partage rempli d’amour et de bienveillance.
As-tu des idées pour une prochaine Bibliothèque vivante?
Je suis encore dans la réflexion. J’ai quelques petites idées, mais je préfère vous garder des surprises…
Il s’agit d’une première pour un cégep de la région et nous espérons qu’il y aura d’autres initiatives comme celle-ci. Pour en savoir plus sur l’expérience vécue par les participant.es, nous vous invitons à lire cet article du Quotidien écrit par Myriam Arsenault, qui a eu la chance de participer à l’activité!
Crédit photos : Nancy Vaillancourt