La passion pour surmonter l’épuisement

Ann-Shirley Gravel, étudiante en Soins infirmiers au Cégep de Chicoutimi, pratique ses techniques sur un mannequin. Photo Victoria Fillion

SOINS INFIRMIERS

La passion pour surmonter l’épuisement

 

 

Un article de Laurence Martineau pour L’Oisif

L’épuisement ne touche pas que les professionnels de la santé, mais également les étudiants qui se dirigent vers ces métiers. L’Oisif a donc rencontré une étudiante en première année en Soins infirmiers au Cégep de Chicoutimi, Ann-Shirley Gravel, pour aborder le sujet et découvrir la raison de sa persévérance. La passion des étudiants pour le domaine les aide alors à surmonter les moments de stress et de fatigue. Maintenant en train de terminer sa deuxième session en Soins infirmiers, l’épuisement se fait ressentir pour Ann-Shirley. Trois à quatre examens par semaine, les nombreux stages et beaucoup de théorie s’additionnent, augmentant la fatigue et le stress. Il est fréquent qu’elle doive étudier jusqu’à 3 h 30 du matin. Malgré la fatigue, elle est certaine qu’elle va réussir sa technique en trois ans. Toutefois, si elle est épuisée au maxi-mum, elle peut terminer ses études en quatre ans, a-t-elle expliqué. Elle connaît certaines personnes qui ont lâché le programme, non parce qu’il était trop épuisant, mais parce que le domaine n’était pas fait pour eux. Ayant déjà pensé à quitter le pro-gramme, elle affirme cependant que son désir d’aider les autres et les stages très motivants l’encouragent à terminer ses études. « À un certain point de la session, il en reste moins à faire qu’il y en a de fait. »

De plus, dans les cours théoriques, la notion de stress est enseignée aux étudiants, ce qui les aide grandement, souligne-t-elle. Les professeurs sont de plus disponibles s’ils ont des questions, ou s’ils veulent pratiquer leurs techniques.

INSPIRÉE PAR SA MÈRE

Depuis son tout jeune âge, elle baigne dans le domaine de la santé. Étant donné que sa mère a fait ses études en Soins infirmiers quand elle était enfant, elle a pu la voir travailler, feuilletait ses livres et s’intéressait beaucoup à son métier d’infirmière.
Elle savait donc dès sa jeunesse qu’elle désirait travailler dans le domaine de la santé. Puisque les études pour devenir médecin sont très longues et que les autres métiers dans ce domaine ne l’attiraient pas, elle a décidé de s’inscrire en Soins infirmiers, étant donné qu’elle est plongée dans l’action dès le début de son apprentissage.

LE PROGRAMME

En décrivant le programme, elle explique qu’il permet de former le jugement clinique, de le déve-lopper, tout en créant des liens entre les différentes matières : en biologie tout comme en com-munication. De plus, la théorie y prend une place importante, les étudiants étant souvent en labora-toire et en stage.

Ces stages, qui débutent dès la pre-mière session, sont motivants et les placent en situations réelles : son premier stage était en observation au premier étage, de soir, au A2, à l’hôpital de Chicoutimi. « J’effec-tuais un travail de préposée afin de m’adapter au rythme déstabilisant d’un hôpital », a-t-elle expliqué. Dès sa deuxième session, elle est plus près des patients, et peut même administrer des médicaments.

« Mon désir d’aider les autres me motive à compléter ma technique, malgré le stress et la fatigue. »

 

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Bas de vignette: Ann-Shirley Gravel, étudiante en Soins infirmiers au Cégep de Chicoutimi, pratique ses techniques sur un mannequin. Photo Victoria Fillion

L’Oisif – Édition printemps 2019 – Numéro 2

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