L'oisif mai 2021

7 actualités Q : Une année où le campus est quasiment désert et où pra- tiquement tout se fait en ligne implique forcément beaucoup moins de contact avec les étu- diants que vous représentez. Comment avez-vous pu malgré cela avoir leur pouls pour orien- tervospositionsetdécisions? R : D’abord, on a la chance d’avoir un conseil exécutif relativement repré- sentatif de la population étudiante : il y a des gens en sciences humaines, en sciencesdelanature,enartsvisuels,en programmes techniques. Pour prendre le pouls on se fiait également sur les représentants de chaque programme, avec qui on siégeait mensuellement. On a réussi à fonctionner comme ça; il faut dire qu’on n’a pas voulu s’avan- cer sur des terrains trop chauds, on a préféré rester « conservateurs ». Q:Dequoies-tuleplusfier? R: Ahmondieu,tellementdechoses… Notre politique d’écologisation, le droit d’envoi mensuel d’un message à tous les étudiants sur MIO... Ça, d’ailleurs, ça nous a été vraiment utile pour com- muniquer à tout lemonde nos activités, et on recevait beaucoup de réponses, degensquinousrelançaientetposaient davantage de questions. Je suis aussi bien fier de la visibilité qu’on a réussi à obtenir, notamment avec nos affiches sur le campus et notre grande activité sur les réseaux sociaux. Mention- nons aussi le rapport « Derrière notre écran ». Avec 20% des étudiants du Cégep de Chicoutimi qui ont répondu, on est le cégep qui a le plus participé au sondage. Ça nous a permis d’avoir des résultats représentatifs, et d’avoir un bon argumentaire pour revendi- quer différentes choses à la direction, notamment une bonification des ser- vices psychosociaux aux élèves, une demande que nous avons obtenue. Q : Et à l’inverse, de quoi es-tu plutôtdéçu? R : Un an à l’association étudiante ça passe vite, et je suis déçu de ne pas avoir eu le temps demettre en pratique certains dossiers importants. C’est le cas entre autres de l’enjeu de la langue française. Notre positionnement actuel surlaquestionestplutôtflou,etilaurait été diablement utile d’avoir adopté en assemblée générale des positions plus claires, par exemple par rapport au débat sur le renforcement de la loi 101. C’estsûraussiqu’onn’apaseulamême mobilisation que dans les années pré- cédentes. On n’a pas organisé de ma- nifestation nous-mêmes, et lorsqu’on allait dans des manifestations, il était ardu de mobiliser. Au sein même du conseil exécutif, c’était seulement une ou deux personnes qui y allaient; les horaires du cégep en ligne faisaient en sorte que c’était très compliqué d’être tous disponibles au même moment. J’aurais aimé que l’AGEECC prenne davantage de leadership environne- mentaliste comme elle l’a fait dans le passé, mais les circonstances faisaient aussi que je ne voulais pas trop en de- mander aux étudiants qui étaient déjà bien chargés mentalement. Ceci étant dit, 95% du temps ça a roulé sur des roulettes. On est déjà bien fiers d’être allés déposer un mémoire lors des ins- tances du BAPE [Bureau d’audiences publiquessurl’environnement]concer- nant le projet GNL. De plus, le seuil minimum de mobilisation était tout de même atteint : nous avons toujours eu quorum à nos assemblées générales, et la participation était au rendez-vous quand on en avait vraiment besoin. Q : Que retiens-tu le plus de ton expérienced’implication? R : D’abord, à quel point c’est impor- tant l’implication, surtout en temps de crise! Si on réussit à avoir des gains pour quelque chose, c’est parce qu’il y a des gens qui y croient qui sont prêts à aller au front pour. Tout ce qu’on a accompli aurait été impossible sans la participation de l’ensemble du conseil exécutif, et je les remercie du fond du cœur d’avoir fait le saut dans l’impli- cation. C’est très honorable qu’ils se soient impliqués, même s’ils savaient que ça allait être une année plus diffi- cile que les autres. Et de mon expérience, malgré les conditions pas idéales, c’est le fun! Les gens avec moi au conseil exécutif étaient motivés à ce qu’on travaille en- semble de façon constructive, et à ce qu’on soit bien ensemble. Alors qu’on se connaissait peu ou pas au début, on est devenus une gang qui non seule- ment pouvait tripper, mais qui a aussi été la source de plusieurs nouvelles amitiés. Q : En dernier lieu, à quoi de- vrait-on s’attendre de l’AGEECC l’anprochain? R: Je ne serai plus là, mais je sais qu’on peut s’attendre à une bonne équipe au conseil exécutif. Jean-Simon, Clovis et Laurie continuent à y occuper des postes. Ce sont des gens compétents et bien motivés, et l’expérience qu’ils ont déjàmeconvaincquelatransitionentre les équipes se fera presque naturelle- ment. De plus, on en connaît d’autres nouveaux motivés à s’impliquer, et il est fort possible qu’à l’automne il y ait des élections pour des postes. J’ai aussi grand espoir en la reprise de la vie étudiante. Il plane évidemment toujours une certaine incertitude sur ce que nous aurons droit ou non de faire, maisonsaitàquelpointc’estimportant d’avoir accès à des activités sociali- santes de toutes sortes. Notamment, une reprise des partys de l’AGEECC ferait le plus grand bien. Un grand merci à Émile pour le tempsqu’ilnousaaccordé.Alors qu’il se dirige vers le baccalau- réat en enseignement de l’his- toireà l’UniversitéLaval, nous lui souhaitons le plus grand succès. Au niveauacadémique évidem- ment,maiségalementauniveau de l’implication qui, on l’aura compris avec cette entrevue, lui tientàcœur. Membres du conseil exécutif de l’AGEECC2020-2021, à partir du haut à gauche vers la droite: Laurie Bertrand, Émile Simard, Sandrine Bédard, Jean-Simon Desrochers. Seconde rangée de gauche à droite: Michaël Simard, Clovis Va- lade, Catherine Côté, AliceVilleneuve. Photo courtoisie

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