L'oisif mai 2021

5 actualités Q : Comment vous démar- quez-vous en tant que nou- veau studio d’enregistre- ment? R : On est conscients qu’on se trouve dans un écosystème de compétition, mais je pense que ce qui fait que notre studio fonctionne et qu’on se démarque, c’est que lamission qu’on s’est donnée est d’offrir des outils abordables et accessibles à la relève musicale de la région, pour que les jeunes musiciens puissent atteindre leurs objectifs. On n’est pas un gros studio qui charge cher pour des pro- ductions musicales, donc ça permet aux artistes émergents qui n’ont pas toujours les moyens financiers de produire leurs albums. Ils peuvent atteindre une qualité profession- nelle à moindres coûts chez Soluté Records. Q : Quels sont vos objectifs par rapport à votre projet? Vous voyez ça comment à long terme? R : On n’a pas nécessairement d’ob- jectifs précis à long terme. C’est certain qu’on veut que ça roule le plus longtemps possible parce qu’on adore le projet et qu’on est passionnés. En attendant, on essaie de continuellement évoluer ; par exemple, on se procure du matériel de meilleure qualité. En fait, je di- rais que notre objectif c’est de tou- jours améliorer nos services avec le temps. Q: Est-cequelaCOVIDaétéun obstacleàvotredémarche? R : Je dirais que le fait que nous avions tous perdu notre emploi à cause de la pandémie, ça nous a per- mis de consacrer tout notre temps au projet et d’y mettre toutes les heures nécessaires. Autrement, ç’aurait été un processus beaucoup plus long. S’enregistrer partout en tant que compagnie et dans les organisations musicales, c’est un gros processus. Donc, on a profité de la situation. En ce moment, c’est différent. On compose avec toutes les restrictions et les mesures sanitaires. Quand on a ouvert, on n’avait pas le droit de recevoir de gens du tout dans les commerces, donc la majorité de nos activités était en ligne. Maintenant, heureusement, on est quand même capables de rouler, malgré tout ça. Q : Tu dirais quoi à des jeunes qui ont un rêve comme ça, de semonter un tel projet? R : Je leur dirais que c’est vraiment le fun de se réveiller le matin pour faire autre chose que d’aller à l’école ou aller travailler au salaire mini- mum. C’est intéressant de mettre du temps dans quelque chose qui nous tient à cœur. Par exemple, nous, ça nous tient à cœur de participer à la culture musicale du Saguenay, à l’ai- der à grandir en offrant des moyens abordables aux artistes émergents de réaliser leurs projets. On a la culture du Saguenay à cœur et de savoir qu’on fait notre part pour y contribuer, c’est motivant. Sinon, je dirais simplement : allez-y, vous êtes capables. Q : C’est beau de vous voir at- tachés à votre région. Qu’est- ce qui motive cet attache- ment? R: Je trouve qu’on a une belle région, qu’on a de belles infrastructures culturelles ; on a des belles salles de spectacles et des beaux bars qui sont prêts à recevoir des shows . Je trouverais ça dommage si tous les bands quittaient vers les plus grands centres. La culture musicale de la région serait tout simplement morte et ce serait vraiment triste. Notre mission avec le studio est basée là-dessus en fait. On veut permettre aux artistes émergents d’ici de fleu- rir ici. On veut prouver qu’on n’est pas forcé de s’établir dans un grand centre pour produire du bon conte- nu. On peut faire la fierté de notre propre région. Q : Comment tu te positionnes parrapportausuccèsdevotre studio dans ta vie person- nelle? Est-ce que ça a changé ton choix de carrière ou ta vi- sionde tonavenir? R : On ne prend rien pour acquis, mais on est contents que ça marche et c’est vraiment un projet où nous serions prêts à s’investir à temps plein si c’est possible et que ça nous permet de gagner nos vies. Pour l’instant, on essaie de ne pas s’em- porter et on reste prudents. Q : Que faites-vous ces temps- ci et que prévoyez-vous faire bientôt? Peux-tu m’en parler un peu pour qu’on reste à l’af- fût de cequi s’envient? R : Oui! On organise des sessions avec des jeunes bands locaux. Notre but c’est de leur donner de la visi- bilité, d’augmenter leur présence sur le Web, tout en nous faisant de la promo à nous aussi. On invite donc les bands à, gratuitement, per- former leurs chansons en profitant d’un enregistrement audiovisuel de qualité professionnelle. Nous, on publie le tout sur notre compte You- Tube. Ça sort deux fois par mois, les deux derniers vendredis du mois. En avril et en mai, on reçoit SRUF, La Poêsse, Electric Freaks et Punch Michael. Q : Comment vous arrivez à avoir toutes ces idées-là? R : On se tient informés sur le milieu et sur ce qui se fait, on s’inspire des plus gros studios qu’on connaît et qu’on admire. Q : Comment vousarrivezà ré- aliser tout ça? Avez-vous des formations, des cours? R : En fait, nous avons un coordon- nateur qui s’appelle Philémon Beau- lieu. On lui doit beaucoup de choses niveau paperasse et technicalités d’entreprise. C’est le fondateur d’un festival de musique à Tadoussac et de Rue Racine Records, au Sague- nay. Il a donc des connaissances en masse au niveau de l’industrie cultu- relle et musicale et il nous a aidés avec ça. Il nous a montré comment tenir les livres pour la comptabilité, monter un plan d’affaires, plein de trucs comme ça. Donc, gros shout- out à Philémon. Q : Finalement, si tu avais une dernière chose à nous dire qu’on doit absolument savoir sur votre entreprise et vos ac- tivités, ce serait quoi? R : D’ici quelques semaines, on commence une campagne de socio- financement sur le site larucheque- bec.com. On s’est fixé un objectif de 5 000$. En sociofinancement, il y a des contreparties, donc pour certaines tranches de dons, ça vous donne des bénéfices comme des rabais ou un accès privilégié 24 heures à l’avance aux sessions ou même des objets promotionnels. On va partager tout ça sur nos réseaux sociaux. Pour encourager le trio de musicienset entrepreneurs et rester au courant des dernières activités de leur entreprise, vous pouvez vous rendre sur leur page Facebook, Soluté Records ou sur leur compte Instagram @soluterecords, où ils sont très actifs. De gauche à droite : Vincent Bélisle, Gabriel Renald et Olivier Dallaire Photo courtoisie

RkJQdWJsaXNoZXIy MTQ1OA==