L'oisif mai 2021

4 actualités QUESTION (Q) : Commençons par le commencement, d’où est venue l’idée de démarrer un studiod’enregistrement? RÉPONSE (R) : À la base, on vou- lait juste jammer et avoir un espace pour enregistrer notre propre ma- tériel en tant que band , mais éven- tuellement l’idée a évolué. On s’est dit qu’on avait un studio de bonne qualité, donc pourquoi ne pas en faire profiter les autres? Donc c’est là qu’on a décidé d’ouvrir le studio au public, finalement. Q : Peux-tu me parler de ton band ? Je sais que vous avez collaboré récemment avec des étudiantsduCégepdeChicou- timi. Peux-tu me parler de votreexpérience? R : Le band est composé de Gabriel Renald, Vincent Bélisle, Guillaume Tremblay et moi-même. On fait du rock alternatif. Pour la collabora- tion, c’est une équipe d’étudiants d’arts, lettres et communication qui nous a approchés pour sélectionner une de nos chansons et créer un vi- déoclip. C’était par l’entremise de Vincent, qui est dans le programme. C’était un projet vraiment agréable, on a fait des niaiseries et on a eu du fun. On est en processus pour sortir tout ça à la fin du printemps. Q : Ça ressemble à quoi le pro- cessus pour sortir un album, en étant un jeune groupe de musique? R : Nous, on a sélectionné des plate- formes de distribution en ligne. Elles servent d’intermédiaire entre nous et les grosses plateformes de streaming . Q : Pour revenir au studio, combien d’heures de travail par semaine çavous demande environ? R : Ça dépend des contrats qu’on a, mais je dirais que je passe au moins deux jours par semaine là, entre mes autres occupations. Les deux autres gars qui travaillent avec moi passent plus de temps-là, puisqu’ils n’ont pas d’emploi à cause de la COVID. Ça dépend aussi de la charge de travail qu’on a. Q : Ça ressemble à quoi une grosse semaineau studio? R : C’est une semaine où on a des contrats chaque jour. Dans ce temps-là, on n’a plus de temps pour jammer en tant que band , on n’a plus de temps libre pour profiter de l’es- pace, c’est vraiment juste dédié aux contrats. Q: Votreclientèle,voscontrats, ça ressembleàquoi? R : Pour l’enregistrement audio, c’est en deux volets. Gabriel Renald, l’un des trois fondateurs, s’occupe de tout ce qui est rock. Notre autre volet, c’est le volet rap et pop, notre producteur c’est Samuel Pilote. En fait, lui, il faisait déjà affaire avec plusieurs rappeurs de la région et il a décidé de se joindre à nous. Ça c’est une grosse partie de ce qu’on fait. Si- non, on fait aussi photographie, vi- déo corpo, conception de sites Web, distribution de contenu. Q : D’où êtes-vous partis pour vous rendre là? Pour partir de trois passionnés de musique à trois fondateurs d’un studio d’enregistrement profession- nel? R : On a commencé par se trouver un local. On a fait notre propre pro- mo sur Facebook, en partant de peu de likes et de nos amis. Ensuite, le bouche-à-oreille s’est fait et on a eu nos premiers contrats. Éventuel- lement, on a diffusé une date d’ou- verture officielle et on a envoyé un communiqué de presse aux médias de la région et c’est là qu’on a eu plus d’attention médiatique. Ça nous a donné un bon boost . Depuis ce temps-là, ça roule pas pire. De bonnes nouvelles pour la relève musicale régionale LE STUDIO SOLUTÉ RECORDS On veut permettre aux artistes émergents d’ici de fleurir ici. On veut prouver qu’on n’est pas forcé de s’établir dans un grand centre pour produire du bon contenu. On peut faire la fierté de notre propre région. » Soluté Records est un studio de production musicale œuvrant depuis lemois de décembre 2020 dans lemilieu artistique régional. C’est dans les locaux de l’entreprise située à Jonquière que les artistes musicaux de la région peuvent enregistrer leurs chansons et produire du conte- nu audiovisuel de qualité professionnelle. L’entreprise émergente est menée par trois associés et amis : Vincent Bélisle, étudiant de deuxième année au programme Arts, lettres et communication au Cégep de Chicoutimi, Gabriel Renald et Olivier Dallaire. Le 7 avril dernier, L’Oisif a eu la chance de s’entretenir avecOlivier, ledirecteur artistiquedu studio d’enregistre- ment. ANNABELLE PICHÉ Arts, lettres et communication ENTREVUE