L'Oisif Automne 2021

9 affaires UNE ORGANISATION DE LA DIRECTION UN PEU DIFFÉ- RENTE Bien que Jessika soit proprié- taire de son entreprise, elle n’oc- cupe pas le poste de directrice générale. Elle est directrice du développement stratégique de l’entreprise. Cela lui permet de s’occuper d’amener des contrats à son équipe en même temps que de gérer mille et un autres projets. « Je suis une personne que tu ne peux pas mettre dans une boîte », souligne-t-elle. Avoir sa propre entreprise amène cer- taines libertés. Ce qu’elle ap- précie le plus c’est qu’à travers son entreprise, elle peut offrir la possibilité à d’autres d’avoir des conditions de travail vrai- ment adaptées à leurs besoins et personnalités. Il y a beaucoup de place pour des intrapreneurs, c’est-à-dire un employé dans une compagnie qui développe des projets de nature entrepreneu- riale, car chaque idée et projet sont valorisés. Ils ont la chance de mettre de l’avant leurs projets. « Les valeurs principales de L’adjointe ne sont pas écrites sur le mur », nous raconte-t- elle, mais tout le monde pour- rait les nommer. C’est le travail d’équipe, le respect, donner le meilleur de soi-même et le plaisir. L’ENTREPRENEURIAT AU FÉ- MININ Pour Jessika, ses objectifs étaient clairs et fixés. Elle témoigne donc que le sexisme ou la discrimination par rapport à son genre ne lui a pas trop semé d’embûches. Elle ajoute également qu’il y a beaucoup de femmes dans le domaine admi- nistratif. De plus, avec comme nom L’adjointe, les gens s’at- tendent un peu à voir une femme. « J’ai une personnalité qui fait en sorte que j’ai beaucoup plus de fa- cilité dans un monde d’homme », estime-t-elle. Elle a longtemps été gestionnaire de projets et adjointe administrative dans des usines où le genre mascu- lin était beaucoup plus présent. Pourtant, elle mentionne bien que son travail a toujours été bien valorisé. Finalement, elle se dit que si une compagnie a une certaine réticence à travailler avec elle, elle n’éprouvera pas de plaisir à faire affaire avec eux. Son genre ne l’a jamais freinée dans ses projets et ambitions. En fait, son plus grand rêve se- rait d’embaucher tellement de femmes avec de bonnes condi- tions de travail dans le do- maine de l’administration que les autres entreprises n’auront pas le choix de suivre. Elle ai- merait faire sa part afin de re- trouver l’équité dans ce monde. L’adjointe offre un service en consultation et de support permettant aux entreprises de se propulser. -Photo Léane Rivard Je suis une personne que tu ne peux pas mettre dans une boîte. » Jessika Desloges a débu- té son parcours en Tech- niques de comptabilité et de gestion au Cégep de Chicoutimi. Cependant, son parcours collégial ne se résume pas qu’à cela. En effet, elle travaillait comme gérante dans la fri- perie du cégep, à la sand- wicherie de la cafétéria, en plus d’avoir un travail à l’extérieur. Elle était une étudiante également très impliquée. Elle faisait par- tie du club entrepreneur, du conseil de vie étudiante et faisait partie de l’équipe de cheerleading des Couguars. Cependant, pour réus- sir à tout faire en même temps, elle suivait un cours de moins par session. Elle a fait son diplôme en peut- être un peu plus de temps, mais c’est ce qu’elle vou- lait. « J’avais besoin d’avoir ces projets-là! », dit-elle. Sa priorité était de prendre son temps afin de bien faire les choses et de pou- voir s’impliquer dans plein de projets. « Il n’y a pas de parcours idéal, il y a juste ton parcours. » Elle insiste sur le fait que son expé- rience était aussi enrichis- sante grâce à son parcours atypique. « Les souvenirs sont positifs », nous ra- conte-t-elle. S’écouter elle et écouter ses besoins, c’est ce qui a fait de son par- cours collégial une réussite. UN QUOTIDIEN BIEN REMPLI DÈS LE CÉGEP

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