Mythe no.3 | Le type de chaussure de course

Mythe no.3 | Le type de chaussure de course

Il y a un engouement pour la course depuis quelques années. Plusieurs commencent à courir pour différentes raisons et la course ne devient pas seulement une façon de se mettre en forme, mais devient, pour plusieurs, une passion. Vient avec la passion, le désir de bien faire et d’être de plus en plus performants. Les coureurs sont bombardés d’informations sur les techniques de course, le type de vêtement, de chaussure à employer et j’en passe…. Tout ça devient bien mélangeant et, quelquefois, devient la source de blessures que nous aurions pu éviter.

Prenons la chaussure de course. En tant que coureur, on entend beaucoup parler des espadrilles minimalistes qui tentent d’épouser au maximum la forme des pieds sans la changer. Est-ce que tous les coureurs peuvent utiliser ce genre d’espadrille? Oui….mais il faut absolument adapter la technique de course à ce genre de chaussure, sinon, les risques de blessure sont grands.

Si vous courez en attaquant du talon, c’est-à-dire qu’à la réception, c’est le talon qui touche d’abord le sol, vous devez savoir que ce genre de réception entraîne une absorption au niveau de votre système articulaire des chevilles, genoux, hanches et du dos. La chaussure minimaliste n’est vraiment pas souhaitable avec ce genre de technique, car le stress imposé aux articulations est trop grand.

Par contre, si vous courez avec une réception qui se fait par l’avant-pied, l’absorption et la propulsion sont faites par vos tendons qui agissent comme un ressort. Les surfaces articulaires se trouvent moins sollicitées comparativement aux tendons qui travaillent plus fort. C’est ce genre de technique qui doit être employé avec des chaussures minimalistes.

Peu importe le type de chaussure que vous utilisez, il est important de savoir que si vous décidez de changer pour des espadrilles minimalistes, la technique doit être appropriée et la transition doit être très progressive afin d’habituer vos structures et ainsi éviter la surcharge qui entraînera inévitablement des blessures.

Sur ce, bonne course!

 

Claudia Fortin, enseignante en Techniques de physiothérapie au Cégep de Chicoutimi